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Une atteinte de plus aux libertés individuelles

Billet d’humeur

Une atteinte de plus aux libertés individuelles

Le projet de loi renforçant «  la lutte contre la criminalité organisée et son financement, l’efficacité et les garanties de la procédure pénale » du 23 décembre 2015 » s’inscrit dans le même moule que la poursuite de l’Etat d’urgence  dans un contexte ou l’exigence de sécurité tend à primer sur le respect des libertés individuelles de chacun.

Si l’objectif est louable en ces temps si contrastés, il est une nouvelle fois envisagé de privilégier l’autorité administrative tout en limitant l’intervention de l’autorité judiciaire pourtant gardienne, du moins par notre constitution de nos libertés individuelles.

Il ne s’agit ni plus ni moins que d’assurer la poursuite de l’Etat d’urgence dans le Code de Procédure Pénal par l’insertion de nouvelles mesures visant à renforcer  les pouvoirs  de L’autorité administrative (Préfet, force de l’ordre, et Ministre de l’Intérieur).

Il s’agit une nouvelle fois, d’une atteinte complémentaire à nos principes essentiels et plus encore, à ce qui fait l’identité de notre démocratie, la défense des libertés.

Avec ce nouvel arsenal législatif, le juge disparaît, en grande partie, il n’autorise plus la perquisition, pas plus que la rétention administrative.

L’on ne peut ainsi que déplorer qu’une nouvelle fois l’on sacrifie les libertés de chacun sur l’autel de la sécurité, par une atteinte injustifiée à la séparation des pouvoirs.

Et comme le dit Henri LECLERC, « l’état d’urgence est un état de faiblesse de la démocratie »

A méditer.

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